Le danger le plus immédiat est la violence physique provenant de leur(s) exploiteur(s). De nombreuses victimes disent avoir été frappées à coups de poings et de pieds, brûlées avec des cigarettes ou violées pour avoir refusé de travailler. Les séquelles physiques sont donc nombreuses: blessures internes et externes, fractures et autres.
Les violences psychologiques, les menaces et la peur constante, sont moins visibles mais ne sont pas moins douloureuses. Les séquelles incluent entre autres : perte d’estime et de confiance en soi, méfiance vis-à-vis des autres, sentiment de honte et de culpabilité, et manque de respect pour elles-mêmes. Certaines victimes font des cauchemars, ont des insomnies, des crises de désespoir ou des dépressions. Pour tenter d’oublier leur vécu, certaines se réfugient dans l’alcool et la drogue.
Lorsqu’elles sont victimes d’exploitation sexuelle, elles risquent en plus des infections sexuellement transmissibles, n’étant pas en position de réclamer l’usage de préservatifs ou n’ayant jamais reçu d’informations sur l’importance de la protection lors de rapports sexuels. En cas de grossesse le risque d’un avortement forcé et/ou non-médicalisé est réel, pouvant entraîner de graves lésions sur le plan physique et psychique.
Enfin, l’impact social est énorme. Lorsqu’une victime a ainsi été privée de toute dignité, il est difficile de retrouver sa place dans la société, de retrouver comment lier des relations saines et de confiance.